Texte inspiré par deux articles
On ne pouvait pas dire ( E.Letta) avec plus de force cette évidence: « l’interdépendance humaine ». Elle est à l’origine de ma « conversion » au cosmopolitisme. Puisque tout est lié, à tous les niveaux,il faut en tirer la conclusion qu’il nous faut tenir compte de cette situation, et attacher autant d’importance au lointain qu’au proche. Interdépendance signifie dépendance réciproque.
E.Letta considère que le coronavirus nous impose, non pas de retrouver cers vieux réflexes que sont le repli sur soi, la fermeture des frontières, la construction de nouveaux murs, l’installation de fils de fer barbelés-tous voués à l’échec- mais au contraire de trouver de nouveaux modes de coopération.
Et il souligne à juste titre que pendant les dix dernières années certains évènements avaient largement montré l’inanité de toutes les tentatives qui refusaient de prendre acte de cette interdépendance: les crises liées à l’accueil des immigrés, le changement climatique, le terrorisme.
L’interdépendance est donc le nouveau » principe de réalité », qui « finira par s’imposer ».
On ne peut que souscrire à ces affirmations, en soulignant toutefois que si l’interdépendance a fini par crever les yeux, elle existait depuis bien longtemps,La globalisation/mondialisation ne date pas des dix dernières années.
La seule solution viable est une cosmopolitique . Il ‘sagit bien d’une politqiue à l’échelle du monde, qui n’impose pas que l’on supprime les Etats, mais que l’on repense l’Etat et la citoyenneté.
Une cosmopolitqiue , c’est ce que P.Descola souhaite . Cet anthropologue bien connu pour son ouvrage « Par-delà la nature et la culture », nous invite à prendre le mot au pied de la lettre , comme politique du cosmos:
« Une politique de la Terre entendue comme une maison commune dont l’usage n’est plus réservé aux seuls humains »
Cette politique du cosmos , il la voit déjà à l’ oeuvre dans le fait que plusieurs pays ont donné une personnalité juriduqe à des milieux de vie- montagne, bassins-versants, terroirs- ce qui les rend « capables de faire valoir leurs intérêts propres par le biais de mandataires dont le bien-être dépend de celui de leur manadant »
Dans l’immédiat on constate malheureusement que l’avenir- s’il n’est pas écrit- n’annonce aucune révolution majeure dans le sens de ce cosmopolitisme. Le nationalisme maladif de certaines grandes puissances- nationalisme qui n’est pas le fait des populations mais celui de chefs d’Etat , de dictateurs qui, comme tous les dictateurs ne s’intéressent pas à la vie des individus dont ils ont la charge , mais sont victimes de leur fantasme de toute-puissance – reste sans doute l’obstacle le plus difficile à surmonter ( il faudra une fois pour toutes se convaincre que les chefs d’Etat ne sont que des hommes du « commun » , à ceci près qu’ils ont réussi à se donner les moyens de réaliser leurs fantasmes infantiles. )
