Le terrorisme est un nihilisme, une violence extrême qui s’achève dans le néant . Que rien ne reste de ce qui fut .
La violence du terrorisme ne précède et ne prépare aucune reconstruction: le néant est sa fin.
Ce qui existait n’avait pas lieu d’être.
On imagine le terroriste sans haine , dans l’incapacité d’éprouver la moindre émotion, si ce n’est celle de celui qui tue comme s’il détruisait un mur et qui s’assure qu’il n’ a pas laissé une pierre sur l’autre, qu’il a bien achevé le travail. La terreur c’est comprendre que l’on n’est rien dans le regard de l’autre , qu’un être à détruire, qu’on ne peut rien .
L’échec du terrorisme c’est la persistance de la vie, de la joie de vivre , de l’amour de la vie.
La commémoration du vendredi 13 fut une célébration émouvante de la vie.
J’en retiendrai en particulier la fin du texte de Charlotte DELBO, cette rescapée des camps :
« Ce serait trop bête, à la fin, que tant soient morts, et que vous viviez sans rien faire de votre vie »
