En 1979 le philosophe allemand Hans Jonas publie « Le principe responsabilité » Quarante ans plus tard ce livre reste d’une très grande actualité . L’idée que si nous ne modifions pas nos façons de vivre , de consommer et de produire , nous sommes en train de nous préparer des lendemains difficiles , voire menaçant la survie de l’humanité , cette idée a fait son chemin. L’avenir n’est plus synonyme d’un monde meilleur .Il l’est d’autant moins que , même lorsqu’on se plaît à rêver ( la Cop 21…) que la prise de conscience par les responsables politiques devrait pouvoir limiter les dégâts , il suffit qu’une grande puissance – les Etats-Unis-se dote d’un psychopathe avéré niant le changement climatique et rejetant des accords au nom d’un égoïsme national mortifère , les craintes reviennent de voir la planète devenir de plus en plus invivable.
Comment convaincre les populations des grandes puissances pour qu’elles se donnent des politiques qui s’engagent résolument à œuvrer pour limiter le réchauffement climatique , est l’une des questions que l’on peut se poser .Une autre , rarement abordée ,est : pourquoi devrait-on se soucier de l’avenir de l’humanité , est-il si important que cela que l’humanité demeure ?Cette question , Hans Jonas la pose et tente d’y apporter une réponse , sachant pertinemment que l’on est là dans la métaphysique ou l’ontologie et qu ’en ces domaines ,il n’y a aucune vérité qui s’impose . Pourtant comment éviter de se poser la question de la valeur de l’humanité ? L’écologie profonde a très largement laissé entendre que l’humanité était une menace pour la nature et que sa disparition pourrait bien s’avérer être un bien pour elle.
Hans Jonas nous convainc en tout cas qu’on ne peut éviter de se poser la question ,même s’il est parfaitement conscient que la capacité d’engendrer se passe fort bien d’une réflexion de ce type. Mais lorsqu’on veut convaincre que nous sommes responsables du futur de l’humanité , encore faut-il pouvoir dire en quoi cette humanité est importante , bref se demander quelle est sa valeur.
C’est donc un ouvrage qui commence par nous parler des menaces qui pèsent sur l’avenir de l’humanité , qui nous dit que la peur de la voir disparaître est un sentiment qui peut nous aider à envisager les solutions, qu’il nous faut une éthique adaptée aux temps nouveaux , ne plus se laisser bercer par des utopies dangereuses pour l’humanité, et comprendre que l’humanité a une valeur qui justifie qu’on veille à ce qu’elle demeure.
(Pour celles et ceux qui voudraient aller au plus vite dans la connaissance des idées d’H.Jonas concernant cette question elles/ils pourront lire « Pour une éthique du futur »)
Les citation sont tirées de l’ouvrage publié chez Flammarion, collection Champs
1-Notre situation .
Notre situation est celle d’une humanité qui s’est donnée les moyens techniques et économiques d’une domination sur la nature . Comme le dit H.Jonas l’idéal baconien ( « savoir c’est pouvoir »..) repris par Descartes , « se rendre maître et possesseurs de la nature », cet idéal est en passe de se réaliser. Jamais l’humanité n’a disposé d’une telle puissance. Nous nous trouvons dans une situation inédite, « sans comparaison possible avec ce qui précède , tant du point de vue de la modalité que du point de vue de l’ordre de grandeur : ce que l’homme peut faire aujourd’hui et ce que par la suite il sera contraint de continuer de faire dans l’exercice irréductible de ce pouvoir , n’a pas son équivalent dans l’expérience passée » ( préface 15). « Nous sommes ,écrit-il, dans la position d’un « Prométhée déchaîné, auquel la science confère des forces jamais encore connues et l’économie son impulsion effrénée ».. ibidem 15
Les progrès de la technologie ( science et technique intimement associées) a non seulement doté l’être humain de pouvoirs immenses mais lui a permis d’exercer ces pouvoirs sur des objets nouveaux , dont l’homme . Aujourd’hui ces pouvoirs s’exercent sur toute la nature ;
Par ailleurs les effets et conséquences de l’agir humain s’étendent dans l’espace et le temps ( H.Jonas parle d’« extension spatiale » et de « longueur temporelle des séries causales que la praxis technique met en route, même quand elles sont entreprises en vue de fins rapprochées »)
Il faut également noter l’irréversibilité de ces effets , liée notamment à l’effet cumulatif : « ses effets s’additionnent de telle sorte que la situation de l’agir et de l’être ultérieur n’est plus la même que celle du premier acteur (mais qu’elle) devient progressivement de plus en plus différente et de plus en plus un résultat de ce qui fut déjà fait » (32)
Les progrès de la technologie signent le triomphe de l’homo faber « dans la constitution interne de l’homo sapiens » ( 36) et la technologie a reçu « une signification éthique par la place centrale qu’elle occupe dans la vie subjective des fins humaines » (36)
Dans ce contexte « l’homme est maintenant de plus en plus le producteur de ce qu’il a produit et le faiseur de ce qu’il sait faire , et plus encore le préparateur de ce qu’il sera bientôt capable de faire » (37)
Il faut ajouter qu’un « trait « utopique » ou sa dérive utopique (qui) habite notre agir sous les conditions de la technique moderne » (57) :
« Par le type et la simple grandeur de ses effets boule de neige le pouvoir technologique nous pousse en avant vers des buts du même type de ceux qui formaient autrefois la réserve des utopies »(57). Cet utopisme est « non voulu, automatique » et il fait partie de « notre mode de fonctionnement » (58)
Enfin ce pouvoir que nous a procuré le savoir a non seulement conduit à une domination /exploitation accrue de la nature, mais également « à la soumission la plus complète à lui-même.Le pouvoir s’est rendu maître de lui-même » ce qui signifie qu’il nous domine plus que nous le dominons.
Cette puissance et ces pouvoirs , sont sans commune mesure avec celle et ceux dont a jamais disposés l’humanité .
« La thèse liminaire de ce livre , écrit H.J(15), est que la promesse de la technique moderne s’est inversée en menace , ou bien que celle-ci s’est indissolublement alliée à celle-là »
Il ne s’agit pas uniquement d’une menace pesant uniquement sur l’existence physique de l’humanité mais également sur l’authenticité de l’homme, sur ce qu’il est en tant qu’homme .
Seule la conscience de ce danger dans le présent peut nous amener à monopoliser notre savoir pour l’anticiper . C’est ce que l’auteur appelle une heuristique de la peur .
2-L’heuristique de la peur.
On entend par heuristique l’art d’inventer, de faire des découvertes en résolvant des problèmes à partir de connaissances incomplètes.
Si l’on veut tenter de combattre les menaces qui pèsent sur la nature et l’humanité , il faut essayer de les déterminer et , de cette façon, montrer que nous avons de bonnes raisons d’avoir peur. Il nous faut essayer de prévoir le futur. C’est le rôle de l’heuristique .Elle va consister à se donner une idée des effets lointains de nos actions , imaginer le mal.
Comme ce mal lointain n’existe pas encore il convient de faire en sorte qu’il puisse nous affecter , créer les conditions mentales et spirituelles qui nous permettent d’être affectés par des évènements à venir.
Certes, le savoir requis sera toujours incertain mais dans le domaine de l’éthique « le simple savoir des possibilités » sera suffisant.Une » casuistique imaginative » telle que la science fiction nous en propose permettra de savoir plus clairement ce que nous devons faire .
Cette incertitude , paradoxalement , conduit à une prescription fort utile pour la nouvelle éthique :
« il faut davantage prêter l’oreille à la prophétie de malheur qu’à la prophétie de bonheur »(73). Pourquoi ?
-d’abord parce que les effets de la technologie sont plus massifs et rapides que les « nombreux pas infimes de l’évolution » (74) et , même si l’on planifie le travail technologique , « l’ampleur causale »et « la vitesse causale des interventions technologiques dans l’organisation de la vie » auront un impact très différent que celui de l’évolution lente . Pour le dire autrement le temps des progrès technologiques et de ses effets est très différent du temps de l’évolution. Et rien ne nous permet de connaître les effets à long terme sur la nature.
-la technologie moderne engendre des effets qui débordent le vouloir et la planification. Les effets cumulatifs limitent notre liberté .
-le risque existe de faire disparaître un être , l’être humain, fruit d’une longue évolution.
En résumé, « en matière d’affaires d’un certain ordre de gravité – celles qui comportent un potentiel apocalyptique – on doit accorder un plus grand poids au pronostic de malheur qu’au pronostic de salut » (79)
Il faut aller encore plus loin.
Dans l’agir humain il y a toujours un élément de jeu de hasard et de pari. Ici l’enjeu est l’être ou le néant . Dans cette situation , il doit être interdit d’admettre le néant comme l’une des possibilités.
L’intérêt d’une heuristique de la peur va donc bien au-delà d’un travail qui consiste à imaginer l’avenir et les périls qui guettent l’humanité , mais conduit à prendre conscience de ce qui est en jeu dans la technologie moderne , l’être humain, c’est-à-dire précisément ce qui ne doit jamais être un enjeu.
Mais pourquoi ? Pourquoi ne pas courir ce risque ? Pourquoi se l’interdire ?Pourquoi ,dirions-nous , s’interdire de jouer à la roulette de la technologie et de l’économie l’avenir de l’humanité ?Comment justifier l’éthique de la responsabilité qui devrait pouvoir nous protéger des menaces qui pèsent sur l’avenir de l’humanité ?
3– L’éthique de la responsabilité.
…« l’éthique est là , écrit H.J ( 61) pour ordonner les actions et pour réguler le pouvoir d’agir »
L’éthique se fonde sur la liberté et le pouvoir de l’homme. On ne peut pas demander à quelqu’un de ne pas tuer s’il n’a pas le pouvoir de tuer et de ne pas tuer , s’il ne dispose pas de la liberté de faire l’un ou l’autre.
L’éthique que propose H.J est une éthique de la responsabilité , une éthique dont le principe est la responsabilité.
Par son étymologie le mot principe signifie ce qui est pris en premier, posé en premier . et donc peut servir de fondement . Lorsqu’on énonce des devoirs , il faut répondre à la question « pourquoi dois-je faire cela ? »
Dans l’éthique de la responsabilité on va demander aux êtres humains de vivre d’une certaine manière , au nom de leur responsabilité.
31 – La responsabilité.Premier sens
Dans son sens habituel la responsabilité concerne les actes commis. Pour qu’il puisse y avoir responsabilité, il faut qu’il y ait un acte et que l’on puisse montrer qu’il y a un lien entre cet acte et ses conséquences.
Dans ce cas l’individu est dit responsable .
32 -La responsabilité . Deuxième sens.
Or ici la responsabilité a un autre sens :
« Or il y a encore un tout autre concept de responsabilité qui ne concerne pas le calcul ex post facto de ce qui a été fait, mais la détermination de ce qui est à faire ; un concept en vertu duquel je me sens donc responsable non en premier lieu de mon comportement et de ses conséquences , mais de la chose qui revendique mon agir » (182)
Dans ce cas « la première chose est le devoir-être de l’objet , le second le devoir-faire du sujet appelé à être le chargé d’affaires de la cause »(183)
C’est ainsi que les parents sont responsables de leur enfant , non des actes qu’ils ont commis et qui lui ont nui – ce qui va de soi dans le sens habituel de la responsabilité – mais de ce qu’ils auraient dû faire pour que sa vie , par exemple ne soit pas menacée.Ils sont responsables de son futur : d’abord qu’il puisse avoir un futur et ensuite que ce futur soit conforme à ce qu’il doit être , compte-tenu de son humanité. Dans le présent ils peuvent n’avoir commis aucun acte répréhensible mais ayant négligé le futur de leur enfant ils n’ont peut-être pas fait ce qu’ils auraient dû faire pour que ce futur fût différent , c’est-à-dire meilleur.
« C’est de ce type de responsabilité et de sentiment de responsabilité , et non pas la « responsabilité » formelle et vide de n’importe quel acteur à l’égard de son action que nous avons en vue lorsque nous parlons de l’éthique de la responsabilité pour l’avenir dont nous avons besoin aujourd’hui ».(183)
Nous sommes responsables de l’humanité future, de son existence et de son authenticité .Il dépend donc de nous , aujourd’hui , d’agir de telle sorte qu’il y ait une humanité dans le futur et que cette humanité soit authentique , qu’il n’y ait pas ce que H.J appelle « une déformation » de l’homme.
L’humanité future est donc cet être qui nous impose des devoirs ( comme l’enfant en imposait à ses parents) : celui de veiller à ce qu’elle existe et celui de veiller à ce qu’elle soit bien une humanité authentique )
D’où un nouvel impératif , dont H.J donne plusieurs versions :
-«Agis de façon que les effets de ton action soient compatibles avec la Permanence d’une vie authentiquement humaine sur terre » ou -« Agis de façon que les effets de ton action ne soient pas destructeurs pour la possibilité future d’une telle vie ou
« Ne compromets pas les conditions pour la survie indéfinie de l’humanité sur terre » ou
« Inclus dans ton choix actuel l’intégrité future de l’homme comme objet secondaire de ton vouloir »(40)
Cette responsabilité pour l’humanité future est responsabilité à l’égard d’une certaine idée de l’humanité, idée qui nous dit à la fois pourquoi l’homme doit exister et d’autre part nous dit comment il doit exister :« Seule l’idée de l’homme , en nous disant pourquoi des hommes doivent être, nous dit en même temps comment ils doivent être »(95)
Car la question principale est bien de savoir en quoi l’humanité nous impose l’obligation de veiller à sa permanence Pourquoi l’idée de l’humanité nous oblige-t-elle à veiller à son existence et à une existence-telle.
4– La valeur de l’être humain.
C’est l’une des parties les plus difficiles de l’ouvrage. Il s’agit , en effet , de fonder notre obligation envers l’humanité et cette dernière ne peut être justifiée que si l’on parvient à montrer que l’être humain a une valeur telle qu’il en résulte , pour nous, l’obligation de veiller à sa permanence. Seul ce qui a de la valeur peut obliger.
Cette question relève de l’ontologie ( « science de l’être », l’être s’opposant au non-être , au néant).
L’être humain , par définition, est. Il est comme les animaux ou les végétaux sont .De ce qu’ils sont , doivent-ils être ?
Les développements de H.J vont consister à montrer que l’être humain est l’un des aboutissements de l’évolution, que l’on peut considérer comme l’une de ses fins ,qu’avec lui la liberté et la responsabilité ( des valeurs) ont fait apparition dans l’être .L’être n’est pas sans fins et n’est donc pas indifférent aux valeurs-ce que manifeste l’évolution- et l’on peut considérer le fait d’avoir des fins comme un bien en soi.
Il ne s’agit pas , pour H.Jonas de réintroduire une volonté divine, et de se tourner vers la théologie , ou d’introduire une volonté de la nature, mais, en s’appuyant sur les données de l’évolution, de montrer que l’être manifeste des fins dans l’évolution, qui l’affectent :
« Dans toute fin l’être se déclare en faveur de lui-même et contre le non-être » (60)
L’être humain est une des manifestations de l’être ( au même titre , pourrait-on dire que les végétaux et les animaux , à ceci près qu’ils manifestent des modes d’être différents). . Il lui appartient, de par sa liberté ,d’affirmer la valeur de l’être qu’il est et de ce fait l’être lui-même dans l’une de ses manifestations. Sa responsabilité va au-delà de l’humanité , elle est également à l’égard de l’être dont il est l’une des manifestations. User de sa liberté pour la nier est logiquement contradictoire mais pratiquement possible..
Mais si l’on veut fonder notre responsabilité envers l’humanité , on ne peut – si on évite de recourir aux religions- qu’affirmer non seulement la valeur de l’humanité mais celle de l’être qui se manifeste dans l’être humain.
5-Critique de l’utopie.
Reste à montrer que le principe de responsabilité ne saurait être réfuté par les utopies qui laissent entendre que les progrès de la technologie ou les lois de l’histoire devraient un jour nous faire vivre dans un monde où l’homme pourrait pleinement se réaliser.
H.Jonas propose une critique de Marx ( et d’H Bloch) dont il montre que la société qu’il imagine , loin d’être une critique de la société capitaliste , n’en est que le prolongement. Imaginant ce que serait cette société , il en montre l’impossibilité.
Avant de montrer l’erreur de toute utopie .
Elle consiste à rejeter l’existence de « l’homme authentique » dans un futur lointain . L’homme d’aujourd’hui comme d’hier ne serait pas l’homme authentique . Ce dernier serait à réaliser .
« La vérité toute simple, ni exaltante ni accablante , mais qui réclame toutefois une obéissance respectueuse, est que « l’homme authentique ‘ existe depuis toujours – avec ses hauts et ses bas , sa grandeur et sa misère, son bonheur et ses tourments, sa justification et sa culpabilité- bref dans toute son ambivalence qui est inséparable de lui. La vouloir abolir elle-même veut dire abolir l’homme avec le caractère insondable de sa liberté ; grâce à celle-ci et au caractère singulier de chacune de ses situations il sera toujours nouveau et différent de ce qu’il était , mais jamais plus « authentique ». jamais non plus dispensé du risque immanent à l’être homme qui fait précisément partie de son authenticité »410/411
« L’erreur de l’utopie est donc une erreur de l’anthropologie qu’elle présuppose , une erreur de la conception de l’essence de l’homme. Sa présence , à la différence de celle de la larve qui doit seulement devenir papillon, est à chaque fois pleinement valable en tant que cette présence est problématique . » 412
« Car à cela aussi il faut se résigner , qu’il n’y a pas de « nature « univoque de l’homme ; que par exemple par nature ( « en soi ») il n’est ni bon ni mauvais : il a la faculté d’être bon ou d’être mauvais ; et même l’une avec l’autre – et sans doute cela fait-il aprtie de son « essence » 414
Il faut rompre évidemment avec cette idée d’une préhistoire humaine dont nous aurions été la fin et cette autre qu’à notre tour nous serions le moyen pour un but définitif. : « .. chaque présent de l’homme est sa propre fin… »416
Critiquer l’utopie n’est pas seulement critiquer « sa vision finale », c’est aussi critiquer l’affirmation selon laquelle « l’histoire est déterminée en vue de cette fin » 419
Il ne s’agit pas de tourner le dos à la justice , la bonté , la raison , il faut les libérer de « l’appât de l’utopie » 415. Il ne s’agit pas de remettre à demain la véritable fin , « la prospérité de l’homme sans diminution de son humanité » 423
Terminons cette présentation par une dernière citation :
« La responsabilité est la sollicitude , reconnue comme un devoir, d’un autre être qui, lorsque sa vulnérabilité est menacée, devient un « se faire du souci » »421/422
Ce qui pourrait sembler à beaucoup la partie la plus faible de cette réflexion – celle consacrée au fondement de la responsabilité- est, pour nous la partie la plus stimulante. On ne peut répéter sans arrêt qu’il faut se soucier de l’avenir de la planète , de l’avenir de l’humanité, de celui de nos enfants sans dire précisément pour quelles raisons nous le devons. Pourquoi pas ne pas dire , comme Mme de Pompadour, à laquelle est attribué ce propos « Après nous le déluge « ( Voir l’ouvrage de P.Sloterdijk) ?
On pourra compléter les réflexions d’H. Jonas sur la valeur de l’humanité par des textes publiés dans le volume « Evolution et liberté » Rivages poche/Petite bibliothèque, Notamment « Evolution
